Stil SAS a annoncé mi-décembre le changement de sa direction avec le départ de Joseph Cohen-Sabban qui s’est retiré de ses fonctions de président directeur général en novembre. Celui-ci cède sa place à Cosimi Corleto, qui a pris ses fonctions dès le mois de juin afin de procéder à une transition harmonieuse.

Joseph Cohen-Sabban, qui a créé Stil en 1993, se retire de la société après vingt-deux ans à sa tête. Il laisse derrière lui un héritage technologique riche qui permet à la société de pouvoir partir à la conquête de nouveaux marchés sous la houlette de Cosimi Corleto, ex Ametek, reconnu pour l’ensemble de sa carrière ainsi que pour ses compétences techniques, commerciales et managériales.

Après quelques mois au sein de l’équipe de direction de Stil, Cosimi Corleto a officiellement pris ses fonctions de PDG en ce mois de novembre et a amorcé les chantiers de modernisation de la société. Il ne fait nul doute que la société Stil continuera à croitre sous cette nouvelle direction et Cosimi Corleto peut compter sur le soutien sans faille des équipes. 

Source : https://www.stilsa.com/

Le groupe Emitech, via ses deux filiales Environne’Tech et Adetests, a automatisé ses bancs de tests mis en service début 2015 pour les essais d’altitude, de décompression rapide et de surpression sur des équipements de grandes dimensions. 

Capables d’atteindre 100 mbar en moins de 2 secondes sur un volume de 100 litres, le banc d’Adetests est devenu la référence pour la réalisation des essais d’altitude suivant la spécification Boeing « Standard Cabin System Requirement Document D6-36440 rev G » depuis sa validation en décembre 2014 en présence d’un auditeur de l’avionneur.

Avec son caisson de 800 litres, Environne’Tech teste quant à lui de grands spécimens en respectant les normes aéronautiques RTCA DO-160 et MILSTD 810 qui demandent une décompression rapide en moins de 15 s.

L’automatisation en 2015 de ces deux bancs d’essais d’altitude, de décompression rapide et de surpression a permis à Emitech d’effectuer ces trois tests en une seule campagne d’essais gagnant ainsi en fiabilité et en précision. En outre, les données sont instantanément récupérables.

La cible : l’aéronautique civile et militaire

La flexibilité  de ces bancs de tests par rapport aux servitudes des clients leur permet de répondre à des cahiers des charges spécifiques de grands donneurs d’ordre de l’aéronautique tels Airbus, Boeing, Dassault, Safran, Thales, Zodiac…

Ces essais s’adressent principalement aux équipements aéronautiques civils et militaires qui rencontrent de fortes variations d’altitude et décompressions rapides susceptibles de les endommager, de perturber leur fonctionnement, leur communication etc.  Ces tests permettent d’éprouver la tenue mécanique (déformations, casses…), la tenue électrique (défauts d’isolement, échauffements etc. dus à la baisse d’oxygène) et de mettre en évidence les défauts de conception (connecteurs électriques trop proches, points de faiblesse…). Ils s’étendent également à tout type d’équipement fragile susceptible d’être convoyé, comme par exemple du matériel médical qui subit des variations de pression lors de transports routiers ou aériens.  

Source : https://www.emitech.fr/

La quatrième zone d’essais du Cesa Drones a été inaugurée le 4 décembre dernier à Vendays-Montalivet  (Gironde). Il s’agit du premier périmètre sécurisé dédié aux vols à longue élongation en France. Après Souge (près de Bordeaux), Dax et Biscarosse (Landes), la zone de Vendays-Montalivet complète l’offre de terrains d’expérimentation offerts aux drones par Cesa (Centre d’essais et de services sur les systèmes autonomes) et permet des évolutions hors vue (scénario S4 et scénario grande élongation) avec une élongation maximum de 50 kilomètres (distance séparant en ligne droite Vendays du Porge).

Pour un premier essai sur la nouvelle zone, le drone de grande endurance Boreal, dans le cadre du projet Miriad* a effectué un vol au large du trait de côte atlantique (zone R61 avec la coordination de DGA et DSAC-SO de Bordeaux). Le quatrième terrain de Cesa Drones s’inscrit dans le développement de la filière aux côtés de la Fédération professionnelle du drone civil et en coordination avec la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Elle permet de tester, grandeur nature, les applications industrielles des drones. La clientèle principale de ces campagnes d’essais sera essentiellement celle des grands donneurs d’ordre qui éprouvent le besoin de valider leur technologie au cours d’essais réels.

Le premier essai sur la zone de Vendays-Montalivet a été réalisé dans le cadre du projet Miriad pour le centre de recherche de Météo-France. L’objectif était d’opérer à très basse altitude au-dessus de la mer avec des drones de taille moyenne (<20 kg) capables de mesurer les caractéristiques détaillées de l’atmosphère (aérosols, vent sur les 3 axes, rayonnement, pression, humidité et température).

Un enjeu à la fois technologique et scientifique

Les échanges à quelques mètres au dessus de la mer sont encore mal connus en raison d’un manque d’observations. En effet, les mesures des navires de recherche sont difficiles à exploiter, car perturbées par les structures des bateaux et limités par leur vitesse de progression. D’autre part, les avions de recherche ne permettent pas pour des raisons de sécurité d’échantillonner les premiers mètres de l’atmosphère et les zones trop éloignées des côtes (500 km maximum pour les ATR42 utilisé par Météo-France). À terme, l’ambition est d’améliorer les modèles climatiques.

Le drone de grande endurance Boreal, utilisé à l’occasion du premier essai, a été conçu par la société toulousaine AJS. Ses capacités techniques lui permettant de parcourir à très basse altitude plus de 500 km et d’emporter une instrumentation perfectionnée de plus de 5 kg (compteur de particules, direction et force du vent sur les 3 axes) ont été essentielles dans le choix du Boreal pour le projet Miriad. Elles ouvrent donc de nouvelles perspectives d’observations favorisées par la mise à disposition de la zone d’essais de Vendays-Montalivet.

^{* Système de mesures scientifiques de flux de surface en milieu maritime embarqué sur drone}

Source : https://cesadrones.com/fr/