Bruno Colin (Nexter) et Pascal Lelan (DGA/TT) reçoivent le Prix Chanson pour leurs travaux sur la méthode MBD

Le 25 novembre dernier, Bruno Colin (expert vibro-acoustique chez Nexter) et Pascal Lelan (expert en environnement mécanique et climatique au sein de la DGA/TT) ont reçu à Paris le Prix Chanson. Remis des propres mains de Joël Barré, délégué général pour l’armement, ce 48e prix AAT (Association de l’armement terrestre) a récompensé les deux experts pour leurs travaux portant sur la Méthode des blocs disjoints (MBD) pour l’évaluation de la durée de vie opérationnelle des systèmes en fonctionnement en environnement vibratoire et chocs.
La particularité du Prix Chanson est qu’il ne couronne pas uniquement des travaux scientifiques mais bel et bien applicatifs dans le but d’une utilisation opérationnelle par les forces et l’émergence d’une technologie sur le système d’armes. Et c’est notamment le cas de la MBD, une méthodologie qui n’hésite pas à bousculer les méthodes traditionnelles de programme de validation des expérimentaux des produits.
« Nous sommes partis de l’idée que les méthodes existantes ne prenaient pas en compte toutes les problématiques de l’environnement émanant des secteurs terrestre, aéronautique et maritime, explique Bruno Colin. J’ai donc commencé à travailler en 2007 en publiant plusieurs articles. Après avoir été approché par plusieurs communautés scientifiques, j’ai commencé à partager mes réflexions avec Pascal Lelan. À partir de là, en 2011, nous avons commencé à travailler ensemble au sein de l’Afnor puis à former un groupe « Défense ». À partir de ce moment-là, nous avons pu élaborer une méthode basée sur la MBD. »
Prendre en compte toutes les problématiques d’environnement dans la validation d’un système
L’intérêt majeur de la méthode MBD repose sur la prise en compte de toutes les problématiques à la fois mécaniques, acoustiques et chocs. De plus, la MBD permet de faire émerger des marqueurs d’endommagement pour le suivi de l’état de santé du matériel en utilisation grâce notamment à la présence de capteurs ; cela donne ainsi la possibilité de les comparer au process de validation et de qualification d’un équipement élaboré par un fournisseur.
Cette méthode permet donc définir le potentiel d’endommagement qu’un produit a subi avec succès en qualification et intégrer la campagne de tests à la maintenance, en particulier pour faire du prévisionnel ou de la « predictive maintenance ». Pour leur, la méthode MBD a vu sa version 2 promulguée en 2021 au sein de l’Afnor. Elle devrait également intégrer le Stanag 4370 de l’Otan très prochainement. Un tremplin pour une méthode qui, selon Bruno Colin, « devrait changer la donne en particulier dans le développement des systèmes et leur coût de possession au moment de leur utilisation ».
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